D'abord, la page de garde. Toutes les pages de garde sont peut-être de la sorte saturées d'informations. Elle donne une impression de remplissage volontaire, d’égarement réfléchi. Comme si chaque élément de la page de garde pouvait être redéployé très largement au long d'analyses minutieuses et au long cours. Comme si toutes ces informations amassées valaient à elles seules comme une garantie de ce qu'on lui demande, certifier l'authenticité de ce document comme document instituant un brevet, c’est-à-dire instituant une invention au service de l’humanité.
Tout est pourtant si bien identifié sur la page. Le titre par exemple. Mais ce n'est peut-être pas un titre puisque rien ne l'introduit comme titre si ce n'est qu'il est posé aux trois quarts haut de la page, au centre. Le titre, alors : "Produits carnés en morceaux saumurés, notamment jambon cuit". Ce qui est très large pour un titre de brevet et, surtout, qui n'a pas grand-chose à voir avec le développement de détail puisqu'il s'agira de proposer une recette pour la préparation alimentaire d’une saumure diététique pour produit carné. Spécifiquement, une recette d’adjonction aux viandes de vitamines B9 par la saumure.
La montée en généralité, dès le titre, mais ce n’est peut-être pas un titre, dit peut-être quelque chose. Lu comme tel, il donne l'impression de couvrir très largement tout le nuancier des produits carnés en morceaux saumurés, notamment le jambon cuit. C'est ce qu'il dit d’ailleurs et rien d'autre. Mais en réalité, au vu du détail du brevet, il ne peut prétendre au caractère exhaustif de son titre. D'une part parce qu'il décrit presque exclusivement le saumurage du jambon cuit, par la description des techniques propres à sa confection, et d'autre part parce qu'il concerne un seul ingrédient, du saumurage de la vitamine B9. Alors, d'où vient ce titre ?
C'est là une question que pose le titre de ce brevet et même, nous allons le lire, tout le contenu de ce brevet. Dans quelle mesure l'ingénieur qui a développé cette manière de préparer le jambon cuit ne l'a-t-il pas fait seulement pour arrondir ses fins de mois ? Cette question se pose d'autant plus avec cette recette, mais comme pour chaque produit culturel, puisque son principe est d'abord d'apporter quelque chose.
En tout cas ce titre permet, en tant que référencement, d'être davantage visible, compréhensible et acceptable, si tant est que l'on cherche ce genre d'informations, que ne l'aurait été le titre : « Préparation des saumures pour produit carné par adjonction de vitamine B9 ». Ou, « par adjonction d'acide folique », l’acide folique étant l’autre nom de la vitamine B9. Quelque chose reste et flotte grâce à ce titre un peu vague.
On apprend très rapidement qu'il fait suite à un autre brevet intitulé, quant à lui, « Vitaminized meat products for healthier eating are obtained by tumbling with a vegetable oil-coated vitamin mixture » et qui porte le numéro DE10047515 (A1). Peut-être est-ce pour avoir une prévalence dans les registres que notre brevet a cherché à moins préciser son titre. À la fois parce que la teneur de son intention est similaire et à la fois pour être disponible avec une économie de moyens. Bon. À moins que ce titre ne soit le résultat d'une absence de vigilance, d'un conflit entre l'agence qui déposa le brevet et l'ingénieur, ou encore pour une raison insoupçonnable. Nous n’en savons rien à vrai dire.
Cette page de garde est pleine. Il y a beaucoup de chiffres. Le numéro de publication en France, le numéro d'enregistrement national, les classifications coopératives et internationales permettant d'identifier la position du document dans , la date de dépôt, la priorité de dépôt, la date de mise à la disposition du public de la demande, la date de la mise à disposition du public du certificat d'utilité. J'imagine chaque chiffre pouvoir devenir le sujet d'un imbroglio. Chaque chiffre tentant d'arrêter une discussion et de déposer les bornes d'une réalité. La chose inventée est intégrée dans un chiffrage des éléments du monde, en ceci, elle a une date d'existence.
Le vocabulaire de cette page de garde me semble aussi, en plus du titre, immense. Sans rentrer dans le détail sémantique de la "République française" qui paraphe un brevet pour de la nourriture augmentée. Ce sont plutôt les noms propres qui me renvoient à des immensités. Les inventeurs sont Nicolas Böge et Jens Urbar (parfois orthographié Urbat), ils vivent à Hambourg. On peut même retrouver sur internet leurs adresses. Le demandeur est un fonds d'investissement (Beteiligungsgesellschaft), le Zylum Beteiligungsgesellschaft mbH & Co Patent II KG, qui semble, après quelques recherches, être spécialisé dans l'achat de brevets, leur défense et leur mise en valeur. Cette entreprise est localisée dans ce qui semble depuis Google Maps une grande maison au toit ocre de la banlieue de Berlin. Elle se trouve sur la Berliner Straße 1, Schönefeld (12529), Berlin. À côté de terrains de football, de l'aéroport de Berlin-Schönefeld, d'une salle de sport, d'une autoroute, d'un centre commercial et de quelques pensions comme il en existe à proximité des aéroports, c'est-à-dire de pensions faites pour y passer une nuit depuis tard le soir à tôt le matin. On peut à l'occasion apprendre que l'on est à une grosse trentaine de minutes du centre de Berlin. Et puis il y a le cabinet Laurent et Charras qui est le mandataire de dépôt de brevets en France. Ce cabinet a vu le jour à Saint-Étienne et s'est spécialisé dans le conseil aux entreprises. Spécialiste du droit de la propriété, son expertise couvre un terrain allant du dépôt de brevet au dépôt de modèle. Sur son site internet est reproduite une photographie du siège de Saint-Étienne Métropole. Ce bâtiment que l'on voit presque immédiatement en sortant de la gare de Chateaucreux, une architecture-coloriste qui fait penser à un objet de design, car esthétisé pour le plaisir de l'esthétisation où deux continuités de façades s'imbriquent l'une dans l'autre, l'une comme une seule parois de verre ponctuée des traits blancs des volets verticaux et l'autre d'un jaune chaud mais vif, ces deux façades se partageant les multiples faces de ce que serait un immense serpentin orthogonal. On sait par ailleurs que la métropole stéphanoise se défend d'être lieu de Design, un pôle au regard de l'UNESCO (école, musée, savoir-faire). Cette photographie sur la page « Notre histoire » du cabinet Laurent et Charras rappelle leur origine, fière, auprès de Manufrance et leur présence au côté de la biennal de design de Saint-Étienne. Mais ce cabinet est maintenant localisé dans le nord-ouest de Lyon, à Dardilly. Il semble par essence tout à fait éloignée des préoccupations de la métropole stéphanoise dont le siège est davantage lieu de décisions intercommunales concernant la voirie, le traitement des déchets et la gestion de l'eau. Aucun des marchés publics ne semble pouvoir l'intéresser. Alors, comment se fait-il, mise à part l'histoire du cabinet, somme toute assez éloignée des intérêts de la ville et de l’histoire de ce bâtiment, que cette photographie de ce siège soit-elle là ? Est-ce le côté hypercontemporain du bâtiment ? Est-ce l'instance de pouvoir public ? Est-ce son caractère monumental ? Voilà, tout ça nous fait voyager.
Toutes ces personnes sont là dans cette page de garde, et elles se sont d’ailleurs peut-être coordonnées. Il est difficile de savoir qui commence dans l'histoire. Sûrement pas Laurent et Charras. Les inventeurs sont-ils allés voir la société d'investissement mbH ? Est-ce elle qui a cherché à investir et a dégotté ces deux scientifiques qui lui semblaient prometteurs au regard des potentialités du marché des brevets ? Y-a-t-il un tiers qui n’apparaît pas ? Qui ne signe pas ? La lecture des intérêts n'est pas du tout évidente, je ne trouve pas d'autre brevet de Jens Urbat, et Nicolas Böge a participé à l'élaboration d'un brevet sur la dispersion non-aqueuse d'un polymère organique. Ce qui semble cohérent avec notre brevet de vitamine B9 à adjoindre à la saumure. À moins que ce soit un homonyme. La société mbH & Co aussi a sûrement d'autres priorités que celle de l'adjonction de vitamine B9 dans le jambon cuit, sa gamme de propriétés industrielles est large et aucune ne semble plus commerciale qu'une autre. La réponse est peut-être que ces gens ont besoin les uns des autres pour vivre et qu'ils se trouvent là sur cette page de garde comme des inconnus à la terrasse d'un café dont rien ne peut nous garantir qu'ils aient un intérêt particulier à s'être mis les uns à côté des autres. Il doit en être de même ici. Cette relative indifférence n'empêche pas pour autant leur implication dans des considérations générales sur la santé des individus, sur la couleur du jambon et sur le devenir des sociétés industrialisées. Nous allons le lire.
Une société d'investissement est une société qui, éventuellement, dépose des brevets en son nom. Elle dispose alors d'un fonds de brevets pour lesquels elle développe des stratégies de développement et d'exploitation. Son but est de valoriser le brevet. Ce brevet a une fonction éthique ou pas, a un sens social ou pas, prend place ou pas dans l'histoire, et ces différents critères pourront être intégrés dans l'argumentaire du brevet. En tant qu'épiphénomène, le brevet procède de courants diversifiés du savoir. Bien pesé, beaucoup de choses peuvent concourir à son élaboration. Il apporte une nouveauté. Lui est constitutif qu'il puisse requalifier un ordre des choses. La réalité de la société d'investissement se situe sûrement sur des marchés financiers et dans des logiques d'accumulations et de flux de capitaux. Mais pour qu'il soit possible que des personnes travaillent depuis cette grosse maison de la banlieue sud de Berlin, il a bien fallu que cet objet dont est travaillée la valeur économique soit d'abord travaillé quant à son sens.
Il s’adresse aux habitudes alimentaires. Les produits de charcuterie classique, les viandes et charcuteries pour le snack et les traiteurs, et, « notamment », le jambon cuit. Cette tournure, faire une liste ou utiliser un terme générique de viande et ajouter à la suite un « notamment le jambon cuit » est reproduit à chaque apparition de ces listes. Au final, il n'y a que le jambon cuit qui soit nommé comme cas particulier. Peut-être est-il l'exemple même de la viande cuite dans une saumure. C'est une préparation classique il faut croire, ou bien, c'est la seule préparation industrielle qui vaille la peine d'être commercialisée avec ce brevet, ou bien, parce que, et c'est ce qu'il me semble, tous les cas de préparation qui seront listés dans le document sont uniquement des cas de jambon cuit. Ainsi de l'infiltration par la veine, de l'immersion et du barattage. Peut-être, aussi, les quantités de vitamines B9, les temps de préparations, les proportions de saumures par rapport au poids de la viande, sont-elles propres au jambon cuit, en tout cas elles seront difficilement crues valables pour différents produits n'ayant pas les mêmes masses de graisses, les mêmes fibres et les mêmes durées de conservations. Peut-être, alors, que l'extension n'est pas celle du jambon cuit, mais celle des « produits carnés » à l'égard du jambon cuit, il s'agirait à partir du cas particulier du jambon cuit de tenter, avec ce brevet, une application sur d'autres types de viande. Espérance qui ne semble pas tout à fait vaine puisqu'il existe des brevets concernant un (sic) « procédé de traitement de viande de bœuf pour obtenir du jambon cuit ».
Mais ce qui importe, sans doute, est que ce brevet comporte de délicieuses recommandations de cuisson et d'amélioration des produits carnés. Un produit transformé est un produit dont on a modifié la composition, si ce n'est la constitution, pour que sa nouvelle existence dépasse, au moins, son existence précédente. Le but est fonctionnel, la finalité pragmatique, il ressort de la préparation, non pas mangeable, comme lorsque l'on cuisine un produit pour nous-mêmes, mais mieux consommable. Ainsi d'un fromage vieillit, ainsi d'un jambon cuit.
Ce brevet concerne donc un produit transformé. Littéralement transformé, car de produit carné il deviendra, oui, de plus en plus un produit végétal. La vitamine B9, si elle se trouve bien dans le jambon, s'y trouve à l'origine en quantité incomparablement ridicule par rapport à ce que contient un légume contenant des vitamines B9. Le jambon cuit, à travers sa substance aqueuse acquiert de nouvelles propriétés, ce brevet propose d’y ajouter de la vitamine B9. L' devient
Les produits carnés ont une place croissante dans les habitudes alimentaires de « nombreux pays industrialisés » (en 2009). Les produits carnés en morceaux, ces viandes et charcuteries, sont de plus en plus « appréciés en encas entre les repas ». Et c’est de cet état de fait que peuvent être tirées les revendications du brevet. On mange davantage de petites saloperies entre les repas, on s’abîme la santé à grignoter ces petits produits transformés, il vaut mieux alors qu’ils aient une bonne teneur en vitamines bénéfiques, il vaut mieux qu’ils nous fassent du bien.
C’est là que se situe l’invention. Car toutes ces nouvelles habitudes alimentaires se font au détriment des aliments d’origines végétales, « principaux pourvoyeurs de vitamines ». Il doit y avoir une prise de conscience : « Cet état de fait important pour la santé publique impose de rechercher de nouvelles façons de s’alimenter, qui autorisent la consommation très appréciée de produits carnés tout en permettant une alimentation équilibrée et en évitant les carences. »
Voilà qui est dit. À ce stade-là, lorsqu’on lit une telle profession de foi et que l’on imagine sa circulation entre les inventeurs d’Hambourg, les demandeurs de Berlin, les mandataires de Dardilly et l’Institut national de la propriété industrielle de la République française qui reçoit en dernier lieu cette demande, on peut d’abord s’estimer heureux de la facilité d’accès à de tels documents sur les sites de l’INPI ou de l’Office européen des brevets (EPO).
Les bénéfices de la vitamine B9 touchent aux processus biocellulaires de l'organisme et parmi ses fonctions elle possède une action protectrice du système cardio-vasculaire chez l'homme. Une carence en vitamine B9 peut être cause de dépression. On en trouve majoritairement dans les levures, dans les foies de broutard et dans les épinards, notamment.
Ce que dit tout ça est que les interlocuteurs cherchent à se situer au niveau de la réalité commune des habitudes alimentaires. Ils agissent pour des habitudes propres aux pays industrialisés. Ce qui, je le reconnais, n'est pas évident tant nous sommes habituellement bloqués sur nos préoccupations égoïstes. Ce n'est pas évident de proposer un produit tel qu'il puisse impacter ce niveau de réalité des consommateurs, leurs plaisirs gustatifs et leur santé. Il y aura un troisième bénéfice, un peu moins intéressant au quotidien mais justement primordial pour notre étude, qui est celui de la tenue à la coupe de la viande (notamment celle du jambon cuit).
C’est là son intérêt tout particulier, cette vitamine « influe également très positivement sur le processus de maturation des produits carnés fermentés ». La vitamine B9 peut d’abord aider à préserver le du jambon cuit. Et comme ce
n'est pas seulement une couleur mais un maintien aussi, une fraîcheur, une jeunesse, cette vitamine participe directement à la bonne tenue de la viande lors de la coupe, elle ne se désagrège pas. Voici le dernier avantages de cette saumure, c'est un avantage technologique positif, elle stabilise la couleur
du jambon cuit et perfectionne la qualité de ses
. Contrairement donc à d'autres additifs, elle promet de stabiliser et la couleur et la tenue à la coupe, loin d'affecter la qualité de la viande, elle l'améliore pour le consommateur.
Des « traitements » supplémentaires sont envisageables, par exemple l’enzyme transglutaminase est un ajout substantiel pour augmenter encore « la cohésion et la tenue à la coupe ». Mais globalement l’acide folique est une solution qui mérite un brevet. Son adjonction suffit au jambon cuit.
Ce type de préparation n'est pas la première qui soit, des pratiques d'adjonction existent déjà et il est courant d'ajouter des vitamines B1, B6, C, mais aussi, « en outre », de la vitamine E, de la niacine (vitamine B3), de l'acide pantothénique (vitamine B5) et de la biotine (vitamine H). Beaucoup d'entre elles se trouvent déjà à l'état naturel dans le jambon cuit, comme la vitamine B9, et beaucoup d'entre elles sont rajoutées afin d'offrir des propriétés optimales à la nourriture. Le problème majeur de ces adjonctions déjà réalisées est qu'aucune de ces vitamines ne favorise la conservation du produit carné et elles risquent parfois, même, d'affecter directement la qualité du produit. C'est l'un des arguments initiaux de nos auteurs.
D'où les objectifs auxquels le brevet apporte une réponse : obtenir un produit carné de bonne qualité et présentant des propriétés bénéfiques pour la santé. Comme le jambon cuit possède déjà une teneur élevée en vitamines B9, n’est donc ajouté que ce qu'il possède déjà et que les légumes possèdent aussi, ainsi cette adjonction fait sauter le jambon cuit de catégorie. Voilà la transformation du produit transformé. Son caractère
Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que ce serait le moment du brevet où l'on cherche à faire que l'invention soit largement valable. Comment dire cela de manière systématique ? En quelque sorte on cherche à éviter que quelqu'un puisse dire que lui aussi a pensé à rajouter de la vitamine B9 dans les viandes en morceaux, et notamment au jambon cuit, mais en barattant la saumure chargée en vitamine B9 tandis que le brevet ne parlait que d'injection. En conséquence de quoi, les bénéfices du brevet sont retirés aux inventeurs puisque la tendance générale de l’industrie est dorénavant au barattage et non plus à l'injection. Voilà pourquoi, il vaut mieux lorsque l'on pose un brevet faire en sorte qu'il soit applicable le plus largement possible, pour l'adjonction de vitamine B9, aussi bien par injection par voie veineuse par voie musculaire par immersion que par barattage. Ces applications valent comme conséquence mais aussi comme condition. Elles ne sont pas du tout accessoires et elles ne sont pas fondamentales pour autant. Il faut croire que par rapport à l'individualité « vitamine B9 », ces préparations fonctionnent par détermination. Vitamine B9 barattée, Vitamines B9 injectée à la veine, Vitamine B9 injectée en plein dans le muscle, Vitamine B9 diluée dans un liquide d'immersion, toutes ces choses sont les différentes versions d'une même invention. L'invention, autrement dit, vaut pour une grande partie, peut-être tous, des traitements appliqués aux viandes saumurées.
Il en est de même avec les types de saumures. La saumure ne contient nécessairement pas exclusivement de la vitamine B9 pour être une saumure à la vitamine B9. Elle peut contenir d'autres nutriments, « par exemple des extraits d’aloe vera », lequel est très bon pour la santé. Mais aussi des arômes, des épices, du sel nitré, en premier lieu, pour des questions de conservation et, évidemment d'autres éventuels additifs, l'acide ascorbique, le sucre, le glutamate, le phosphate et l'acide lactique. De cette manière la vitamine B9 est un additif comme les autres, anodin, discret. Son pouvoir légitime néanmoins les revendications de ce brevet. Les recettes et les procédés de cuisine, tous les traitements sont concernés et impliqués par le brevet. L'invention est pragmatique, elle vaut pour des réalisations. Elle est un enrichissement de la viande.